Congebec veut congeler à l’étranger

Avec sa soixantaine de millions de pieds cubes de congélateurs, Congebec reçoit annuellement dans ses installations l’équivalent de 2 milliards de dollars en nourriture, de la dinde aux canneberges en passant par certains produits de boulangerie. Et avec l’arrivée récente de Banque Nationale Placements privés comme actionnaire minoritaire, l’entreprise québécoise a l’intention de prendre de l’expansion à l’étranger.
L’entrée en scène de ce nouvel actionnaire signifie qu’« on est là pour rester », a affirmé Nicholas-P. Pedneault, président et chef de la direction de Congebec, au cours d’une entrevue accordée à La Presse par visioconférence. L’annonce concernant la participation de Banque Nationale Placements privés a été faite par voie de communiqué.
« Il y a une grosse guerre de consolidation dans mon industrie, c’est beaucoup plus facile aujourd’hui de vendre que de continuer, constate M. Pedneault. On a fait le choix de continuer, mais on voulait être mieux outillés sur le plan du capital pour faire ça. C’est pour ça qu’on fait cette transaction, pour avoir des partenaires qui vont nous accompagner dans notre croissance. »
« On regarde la possibilité de sortir du pays et de déployer notre expertise ailleurs », indique-t-il, sans toutefois donner de détails sur les pays où il souhaite étendre ses tentacules. « On est probablement parmi les meilleurs au monde pour gérer le type d’équipement qu’on opère. »
L’entreprise, dont le siège social est à Québec, entrepose dans ses énormes congélateurs des fruits, des légumes, de la viande, de la crème glacée et même certains produits de boulangerie, par exemple. « Il n’y a pas grand-chose à l’épicerie qui ne passe pas par nos congélateurs. »
« Le transformateur de canneberges veut transformer toute l’année, mais la récolte dure trois semaines, explique le PDG de l’entreprise. Il ne peut pas transformer tout ça en trois semaines, il faut préalablement qu’il les congèle. C’est nous qui allons les congeler. »
Même scénario pour la dinde, ajoute-t-il. Pour s’assurer qu’une majorité de consommateurs puissent en déposer une au centre de la table à Noël, période de pointe dans la demande pour cette volaille, la transformation doit commencer au mois de janvier. « Il n’y a personne qui pourrait produire suffisamment de dinde, quelques semaines avant Noël ». Il en va de même pour les bûches qu’on doit aussi congeler puisqu’il est impossible d’attendre au début du mois de décembre pour confectionner le traditionnel dessert.
Congebec compte 12 installations réparties dans cinq provinces canadiennes. Une treizième, actuellement en construction à Mascouche, s’ajoutera à la liste l’an prochain.
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